Pendant longtemps, le marché du travail n’a pas été facile pour les travailleurs en situation de handicap. Heureusement, ces dernières années, la législation prévoit de plus en plus de mesures en faveur de ces derniers pour faciliter leur insertion. Ces travailleurs bénéficient donc de conditions spécifiques, en ce qui concerne les heures de travail, les congés, etc. Pour un employeur, il convient alors de connaître ces diverses réglementations pour le respect de la loi. Voici ce qu’il en est du temps de travail pour travailleurs handicapés.
La législation en vigueur pour le temps de travail des travailleurs handicapés
En France, la durée légale du travail des handicapés est de 35 heures par semaine soit 151,67 heures par mois. Mais, dans certaines régions, les travailleurs peuvent aller jusqu’à 39 heures par semaine, quand certains peuvent travailler moins avec un certificat médical. Tout dépend en effet des aménagements mis en place pour prendre en compte la situation particulière du travailleur handicapé.
En effet, les 35 heures ne sont rien d’autre que la durée de travail de base. Dans certaines zones, les conventions collectives peuvent prévoir jusqu’à 39 heures de travail ou encore moins. Les dispositions spécifiques à une entreprise ou encore à un secteur d’activité peuvent également influencer le nombre d’heures de travail pour les travailleurs handicapés. Il faut par ailleurs souligner que la législation française prévoit l’égalité des chances en matière d’emploi pour les personnes en situation de handicap. Elle interdit également toute forme de discrimination basée sur le handicap.
Comment se fait l’aménagement du temps de travail pour les personnes handicapées ?
Les personnes handicapées peuvent bénéficier d’aménagement sur leur temps de travail, en parvenant à un accord avec leur employeur. Ce sont en effet des solutions qui facilitent non seulement la vie, mais également l’insertion professionnelle, les conditions de travail et la santé des travailleurs. Il est aussi possible d’en bénéficier sur la recommandation d’un médecin, en présentant un certificat médical. Les aménagements du temps de travail pour travailleurs handicapés prennent le plus souvent la forme de :
Réaménagement particulier de l’horaire de travail
Ce sont des horaires de travail flexibles. Les travailleurs qui ne peuvent pas se déplacer aisément peuvent ainsi être autorisés à adapter leur horaire de travail à leur condition physique en vue de limiter leurs difficultés. Ces derniers peuvent ainsi commencer plus tôt leurs journées de travail pour finir plus tôt aussi. Cette mesure pertinente peut réduire les difficultés liées aux transports publics. Mais, elle ne doit surtout pas nuire davantage à la santé du salarié.
La réduction de la durée de travail par jour
Pour les personnes jouissant de leur parfaite mobilité, 8 heures de travail par jour ne sont déjà pas très accommodantes. Alors, pour faciliter la vie aux travailleurs handicapés, la durée de travail quotidienne peut être revue à 6 heures dans certaines entreprises ou collectivités. Pour profiter de tels aménagements, il faut cependant adresser une demande préalable à l’employeur. Sans cette demande, la structure juge que l’employé parvient à suivre convenablement le rythme et ne prévoit donc aucun aménagement.
La réduction de la durée de travail doit toutefois garantir une certaine flexibilité et s’adapter parfaitement avec la condition physique du salarié. Les personnes souffrant d’un handicap mental doivent par exemple profiter d’une réduction de l’heure de travail. Au lieu de 7 heures par jour, ils peuvent travailler 6 heures pour éviter le surmenage.
Les pauses supplémentaires
Le chef d’entreprise peut également allonger la durée de la pause des personnes en situation de handicap. Cela leur permet en effet de mieux se reposer et de prendre des médicaments si nécessaire. Mais, d’autres travailleurs peuvent aussi avoir besoin de temps pour faire des exercices de kinésithérapie. Pour ceux-ci, la durée de la pause peut être aménagée en fonction des séances.
Les temps partiels thérapeutiques
Cette solution est surtout prévue pour les travailleurs en convalescence et les accidentés qui souhaitent travailler à mi-temps. Ces derniers peuvent ainsi bénéficier d’un aménagement de leurs heures de travail et travailler à mi-temps en vue de conserver un revenu partiel. Dans ce cas, la durée du temps partiel thérapeutique doit être recommandée par un médecin puis validée par le dirigeant d’entreprise.
Le télétravail
Dans les cas où le travailleur est complètement immobilisé et ne peut se déplacer de chez lui, l’employeur peut également penser à mettre en place les conditions nécessaires pour un télétravail. Cette solution est aussi adaptée aux lieux difficiles d’accès pour les travailleurs handicapés. L’employé peut ainsi travailler dans un environnement qui lui est familier. L’entreprise quant à elle n’est plus obligée d’aménager son cadre de travail.