La technologie de la blockchain est en constante évolution et ceci a conduit à la stratification de cette technologie en plusieurs “couches”. Parmi elles, le Layer 3, qui suscite un intérêt croissant au sein de la communauté des développeurs. Pour comprendre son rôle et les différences avec les autres couches de la blockchain, il convient d’étudier les divisions spécifiques entre les protocoles.
Le Layer 1 : Protocole de base
Le Layer 1, également connu sous le nom de protocole de base, est au cœur même du fonctionnement de la blockchain. Il régit les principes élémentaires tels que les validations de blocs, le consensus décentralisé, la taille des blocs et la gestion des transactions. Le Layer 1 constitue ainsi la première version ou couche fondamentale permettant de faire fonctionner une blockchain. Les exemples les plus connus de ce type de protocole sont Bitcoin et Ethereum.
Le Layer 2 : Solutions de scalabilité
En raison des limites inhérentes aux protocoles de base, des solutions ont été développées pour améliorer la scalabilité. C’est ainsi que naît le Layer 2, une série de solutions hors chaîne (“off-chain”) ou sur chaîne (“on-chain”), conçues pour augmenter le nombre de transactions possibles et diminuer les coûts associés. Les exemples les plus connus incluent le Lightning Network pour Bitcoin et les canaux d’État pour Ethereum.
- Off-chain : Les solutions hors chaîne permettent de traiter certaines transactions en dehors de la blockchain, avec des mécanismes d’engagement et de résolution des différends pour garantir leur validité. Cela réduit considérablement les coûts et le temps nécessaires pour l’exécution des transactions.
- On-chain : Les solutions sur chaîne consistent à modifier directement le protocole (Layer 1) pour améliorer sa scalabilité. Ces modifications peuvent inclure des changements dans le fonctionnement du consensus ou des ajustements au niveau de la taille des blocs par exemple.
Le Layer 3 : Interopérabilité et applications avancées
Le Layer 3 émerge comme une suite logique aux layers 1 et 2, offrant à son tour de nouvelles perspectives pour la blockchain. Ce dernier a pour ambition d’aller au-delà du simple traitement et règlement des transactions, et de rendre possibles la création et la gestion d’applications décentralisées avancées.
Le Layer 3 implémente des protocoles et solutions qui permettent d’améliorer la communication entre différentes blockchains (interopérabilité) ainsi que la développement d’applications complexes. Parmi les principaux attributs du Layer 3 crypto, on trouve :
- Interopérabilité entre les blockchains : Pouvoir communiquer et échanger des données entre différentes blockchains sans avoir besoin de faire appel à des intermédiaires externes.
- Création et utilisation d’API décentralisées : Mettre en place des interfaces pouvant être utilisées par les développeurs pour créer des applications d’entreprise tout en tirant parti de la sécurité et de la transparence offertes par la blockchain.
- Smart contracts complexes : Le Layer 3 permet le développement de smart contracts beaucoup plus avancés en termes de fonctionnalités, rendant ainsi possible le déploiement de projets encore plus sophistiqués.
- D’autres services décentralisés tels que le stockage distribué, l’identité numérique et les oracles décentralisés.
Exemples concrets d’applications du Layer 3
À ce jour, plusieurs projets existent dans le domaine du Layer 3, notamment en ce qui concerne les plates-formes multi-chaînes et les applications décentralisées. Certaines entreprises travaillent sur des concepts tels que :
- Les blockchains interconnectées : Des projets comme Polkadot et Cosmos visent à créer des réseaux de blockchains interopérables pour faciliter l’échange d’informations et de valeur entre différentes chaînes sans avoir recours à des tiers.
- les cadres d’application décentralisée : Certains outils permettent aux développeurs de créer des applications blockchain sans se soucier des complexités sous-jacentes liées au Layer 1 et 2. Par exemple, Lisk est une plateforme qui fournit un ensemble d’outils pour développer et déployer des applications décentralisées directement sur sa propre blockchain.
A noter que le Layer 3 est encore en développement. Néanmoins, il représente un domaine passionnant avec de multiples possibilités. En permettant aux développeurs de créer des solutions plus élaborées et efficaces, le Layer 3 pourrait jouer un rôle clé dans l’adoption généralisée de la technologie blockchain à travers divers secteurs d’activité.